Le terme « Placemaking » se passe d’explications. Lorsque nous parlons de « Placemaking », même si c’est d’une manière quelque peu contre-intuitive, nous comprenons automatiquement qu’il s’agit d’un processus ou d’une méthode qui implique de « faire un lieu ». Chez Bloom Consulting, nous prônons le chevauchement nécessaire des couches de Place Branding et de Placemaking, en mettant l’accent sur la perception et l’expérience qui travaillent main dans la main. Nous appelons ce processus Placemaking.ID ©.
Le Placemaking est souvent décrit comme un processus d’amélioration des lieux. Bien que cette affirmation soit vraie, nous préférons aller plus loin en identifiant une qualité clé d’un lieu : la vitalité. Ainsi, nous considérons le Placemaking comme le processus de création de lieux dynamiques. Cependant, le terme « dynamisme », bien que largement compris, nécessite une définition plus précise.
Un lieu dynamique = des personnes + un sens + des activités
Avec la formule ci-dessus, nous avons reconnu la nécessité d’approfondir le concept. Que signifient exactement les termes « personnes », « sens » et « activités » ? C’est dans cette optique que nous avons créé la roue Bloom Consulting Vibrant Places ©, comme indiqué ci-dessous :
Cet outil permet d’identifier les caractéristiques de chaque dimension responsable de la création d’un lieu dynamique.
Ce graphique remet en question une idée fausse très répandue, à savoir que l’élément le plus crucial d’un lieu est son matériel, c’est-à-dire ses aspects immobiles/physiques tels que les bâtiments et les infrastructures. La roue des lieux dynamiques de Bloom Consulting © démontre exactement le contraire, à savoir la nécessité, dans le meilleur des cas, d’un équipement physique pour ancrer des activités déjà cartographiées ou proposées sur la base d’une cartographie préalable avec la communauté locale.
L’un des principes fondamentaux de Placemaking.ID © est l’engagement de la communauté, soulignant qu’un lieu dynamique (et donc de qualité) n’existe que s’il tient compte des désirs de la communauté qui l’utilise, tout en reconnaissant et en renforçant ses identités et ses cultures.
Mais l’espace bâti n’est-il pas important?
Si les aspects comportementaux et les activités (software) revêtent une plus grande importance, l’espace construit (hardware) joue également un rôle crucial, en particulier dans la requalification de lieux existants. Dans ce cas, une évaluation physique du lieu est également nécessaire.
Ce processus d’évaluation repose sur trois questions fondamentales:
1. Qui utilise le lieu?
2. Comment utilisez-vous le lieu?
3. À quoi ressemble cet endroit?
Les réponses à ces questions reposent non seulement sur une analyse spatiale – qui mettrait en évidence les caractéristiques physiques et environnementales du lieu en question – mais aussi sur la dimension comportementale de l’utilisation des espaces publics en fonction du profil de l’utilisateur, de la fréquence d’utilisation et de la manière dont il accède à l’environnement.
L’analyse de chaque lieu public, basée sur les critères présentés dans le graphique, consiste à extraire des informations en observant les sphères comportementales et physiques. Chacune des dimensions analysées (physique-environnementale / humaine-comportementale) fournit une base pour que l’ensemble donne une vision affinée et holistique du lieu.
Un lieu vivant n’est pas seulement un espace public avec une bonne qualité de construction et d’équipement, c’est avant tout un lieu compris par les utilisateurs, adopté par la communauté et, plus important encore, largement utilisé. La hiérarchie entre le matériel (l’équipement) et le logiciel (les activités) est évidente dans le processus Placemaking.ID ©, qui reflète ce que l’on peut observer au quotidien. En effet, combien d’espaces publics dotés de bancs, de jardins et d’équipements manquent d’usagers? A l’inverse, combien d’espaces, peu structurés ou peu qualitatifs, sont pourtant largement utilisés, même de manière improvisée?